Cette semaine, après une trame de blanc, je me suis laissé inspirer par un documentaire télévisé portant sur Gaston Miron. J’ai aussi pris le temps de relire, pour une xième fois, « L’homme rapaillé », œuvre maîtresse de l’un de nos plus grands poètes. Retour aux sources.
J’avance à petits pas
sur la terre de mon héritage
une mer d’incertitudes
aux marées impétueuses
Je me sens seul, mais fier
nous sommes plusieurs, âmes esseulées
debouts devant l’inconnu
un rêve d’azur dans l’ébène
Un pays en esquisse
je suis ici chez moi
nous sommes chez nous
des architectes dans l’oubli
Sur notre route de braises
sentier brûlant qui marque notre empreinte
le sang qui infuse dans nos veines
ardent désir et soif de liberté
Je suis un loup de la meute
nous hurlerons devant la lune
de cette nuit qui s’achève
vers l’aube qui nous appartient.
Cette semaine, je lève mon verre à ces poètes disparus, aux défenseurs de la langue et aux rêveurs d’identité, qui se dressent devant l’agonie.
Bière:
Côte ouest IPA – série Road Trip
Brasseur:
Gainsbourg Bistro Brasserie