La bête qui a faim

Quand l’inspiration me vient, je ne lève pas le nez sur le sujet.  Parce que le quotidien est aussi fait de douleur et que la vie a une échéance, j’ai un grand respect pour le repos éternel.  Il y a des jours où je pleure mes disparus, des instants de frayeur où à mon tour j’ai peur.  À ceux et celles que nous avons perdus, à ceux et celles qui ont chevauché la bête, je lève mon verre bien haut.

Elle est grande et sombre
Ses crocs sont effilés
Sur la vie elle fait de l’ombre
Des incisives bien affûtées

Depuis l’aube des temps
Jusqu’au dernier soleil couchant
C’est un prédateur inquiétant
Pour qui le silence est un chant

De longues griffes acérées
Elle fauche sans vergogne
Nous tremblons, seuls, apeurés
Lentement, elle accomplit sa besogne

Elle est patiente et nous attends
Ou nous happer à tout moment
Peu importe l’usure du temps
La bête sème le tourment

Elle se gave de nous
Nos efforts sont vains
Et nous sommes à genoux
Devant la bête qui a faim

Cheers à la vie!


Bière:
La Pitoune

Brasseur:
Le trou du diable

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