Pour la dernière émission de la saison du Cabaret des Acolytes, une thématique en vue des vacances estivales… La Mer!
Pour plusieurs, la mer, c’est un synonyme de vacances tout inclus sous le chaud soleil des tropiques à se faire dorer la couenne et à boire des Pina Coladas. Pour d’autres, c’est des souvenirs de croisières dans les îles sur un énorme bateau qui laisse derrière lui un sillon éphémère qui disparaît sans jamais laisser de traces.
Pour moi, la mer, c’est une vastitude qui m’emplit. Même si les vagues se fracassent sur la côte dans un vacarme infernal, même si il vente à écorner les boeufs, pour moi, la mer, c’est apaisant. Tu vois jamais le bout de la mer. C’est trop grand. C’est comme regarder vers le ciel en plein jour… c’est juste bleu.
Mais quand je regarde la mer, ce qui fait que je trouve ça si impressionnant, je pense que c’est de savoir qui se cache sous la surface tout un tas de choses que personne ne verra probablement jamais. Puis quand je regarde la mer, c’est aussi l’horizon que je contemple. Et debout, devant l’horizon, je sais qu’il n’y a rien pour m’arrêter et que je peux moi-même tracer ma voie.
Voici « Une bouteille à la mer »
Le soleil se lève sur une nuit qui s’incline
Brisant l’aube, depuis l’aurore
Sur les mystères que tu abrites.
Il se duplique et s’étire
Surplombant l’horizon qui se cambre,
Doucement tu t’éveilles en une mélodie de clapotis
Tu t’étends devant moi et je contemple ta vastitude
Depuis la berge, où tu déferles,
Fin de ton parcours, depuis l’infini.
Tu caresses tendrement mes pieds
Qui dans le sable lentement s’enfoncent,
Tu me prends, m’attires et m’envoutes
Tracé par les historiens et les géologues
Je m’imagine les épreuves de ton parcours,
Divisée, séparée et façonnée, depuis la Panthalassa.
Tu te dresses dans ton horizontalité
Je t’observe et ressens ta fragilité,
Il y a tant d’histoires dans ton immensité
Sous ta surface, au milieu des paysages inversés,
Se reposent les vestiges du passé, immobiles, figés
Témoignages des traversées, des voyages et des batailles.
Aux côtés de ces épaves fatiguées que peu à peu tu engloutis,
Se laissent porter des âmes à la dérive, perdues,
Cherchant un partenaire pour valser dans l’éternité
Je ne comprends pas les mystérieuses créatures
Qui sillonnent dans tes profondeurs démesurées,
Halos de bioluminescence dans l’obscurité de tes abysses.
Je ne m’explique pas tes lieux énigmatiques
Du triangle des Bermudes à la cité perdue d’Atlantide,
Je rêve de découvertes à bord du Nautilus
Un autre jour se défile, s’abandonnant au crépuscule,
Comme une braise qui s’éteint et disparaît dans l’abîme.
Tu te poses et te reposes dans un périple sans fin.
J’échappe le reflet de moi-même dans ce miroir qui s’éteint
Je glisse alors des mots d’espoir et une bouteille à la mer
C’est toute une saison qui tire sa révérence
Et nous souhaitons son retour comme la marée
En espérant qu’elle soit courte en ce jour de solstice
Impatients de plonger à nouveau
Vers des mondes à découvrir
Je vous invite à écouter sur Spotify l’émission du Cabaret des Acolytes .
Bonne écoute!
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Bière:
Imposante
Brasseur:
Microbrasserie Le Bilboquet