- Réflexions
- 27 mai 2016
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Les horizons nouveaux
À l’ère du numérique où tout est virtuel, je me suis récemment offert un peu de concret. Quel plaisir de s’acheter un CD de musique. Le bon vieux CD, celui qui s’est immiscé entre la chaleur du vinyle et la pureté sonore du fichier numérique; celui qu’on trippe encore à déballer. Dès qu’on retire la pellicule plastique, l’odeur du papier imbibé d’encre m’impose une pause, me fait sourire. En ouvrant la pochette, j’ai toujours hâte de voir l’infographie sur le disque… une autre pause de contemplation, l’expérience de découverte est commencée.
Enfin, je l’ai entre les mains, le plus récent album de Richard Séguin. Je n’entends plus les sons autour, le temps s’arrête, les enfants semblent devenus muets. Je suis dans mon monde, je m’apprête à entrer à nouveau dans le monde de celui qui est devenu mon idôle il y a maintenant près de 30 ans. Même s’il en est à son 17e album studio, j’ai encore soif de son univers, de ses mots et de sa musique.
Je m’offre aujourd’hui une écoute en solitude, un rare moment à moi dans cette vie tumultueuse. Assis tranquille, coupé du monde, je fais une première écoute en feuilletant le livret de paroles, je m’abreuve des mots. Pour un court instant j’ai l’impression que le temps m’appartient. Je me remémore toutes les autres fois où j’ai fait une première écoute d’un album de Séguin, je suis fébrile, attentif et heureux.
Cette semaine, je lève mon verre à ceux qui ont soif de concret, à ceux qui comme moi payent encore pour la musique qu’ils écoutent. Un jour je vous raconterai les circonstances dans lesquelles j’ai découvert cet artiste et le réconfort que les albums Double vie et Journée d’Amérique m’ont apportés. Merci Richard pour ce nouvel opus, tu n’as pas idée à quel point ça fait du bien, encore.
Cheers!
Bière:
L’inique #000038
Brasseur:
Le bien le malt