- Réflexions
- 23 décembre 2015
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Te souviens-tu du 23 décembre 1990?
C’est vrai que c’est loin, ça fait longtemps, mais moi je m’en souviens comme si cétait hier. Ok, j’ai une bonne raison d’en garder un souvenir aussi vivant… le 23 décembre ’90 marque le début de la relation amoureuse avec ma blonde. Je n’avais que 16 ans, elle en avait 15, ça fait 25 ans aujourd’hui.
Ce jour là marque notre premier rendez-vous, une sortie au cinéma pour voir le film de Ding et Dong. Je portais une cravate bourgogne sur chemise blanche et un jeans bleu (il était propre). Après le film j’étais invité chez elle plour le souper, on s’est embrassé pour une première fois devant son frère de 11 ans pendant que sa mère nous criait « À table! ». Une fois assis, pendant l’entrée, sa mère lui a demandée « Pis??? » pour savoir si on sortait finalement ensemble. Je me suis étouffé avec la salade césar que j’avais dans la bouche, sa mère a esquissée un grand sourire de fièreté en regardant sa fille, c’était fait, j’avais une blonde.
C’était une autre époque. Je portais fièrement la coupe champignon alors que ses yeux bleus scintillaient dans la nuit. J’étais naïf et fort de mon innocence alors que ses allures de jeune femme l’emplissaient de confiance. Je portais de vieux t-shirts de Richard Séguin et de Billy Joël alors que ses vêtements de collège privé lui prêtaient un look distingué. Qu’à cela ne tienne, nos univers parallèles se sont retrouvés comme s’ils avaient été victimes d’un magnétisme fusionnel. Ainsi soudés, nous avons pris la route, ensemble, devant l’inconnu.
Cette route, quand on est ado, est loin d’être tracée. On a même l’impression qu’elle mène tout droit vers un « dead end ». Après ce quart de siècle, quand je regarde le chemin parcouru, l’itinéraire ressemble plutôt à un long sentier sinueux. C’est d’ailleurs ce qui en fait toute la beauté. Au fil du temps, chaque courbe, chaque détour nous ont permi de découvrir des paysages uniques, des endroits pittoresques et des coins de paradis. Malgré les orages et les cicatrices du temps, nous sommes grandis par notre parcours.
On en a fait du chemin. Dans le temps, il n’y avait pas de textos… on s’écrivait des lettres de 6 pages pendant les heures de classes et on parlait au téléphone 3 heures par soir. Quand je pense à toutes les étapes de vie que nous avons traversés ensemble… L’adolescence, le secondaire, le Cegep, l’Université, nos premiers emplois, les appartements, la maison, le mariage et les enfants… wow! Je connais ma blonde comme personne. Je peux lire en elle, reconnaître les moindres hésitations dans son respire, jai vu toutes les émotions qui habitent dans ses yeux… on se parle avec nos sourcils. Je connais ses pleurs, je ressens sa tristesse, j’anticipe ses fous-rire.
On partage les mêmes albums photos, on lève nos verres aux mêmes disparus, on se remémore les mêmes souvenirs. On parle de ce passé qui est le nôtre, on s’agrippe au quotidien et on rêve aux prochaines saisons, ensemble, soudés. On s’abreuve l’un l’autre, enivrés de désir, assoifés de sourires, de mots inédits et de regards brûlants.
Cette semaine, je lève mon verre à ma blonde, à son sourire envoutant, à ses éclats de rire et à ses yeux qui scintillent devant la nuit. Elle me fait du bien et me rend heureux. Face à nous, la route vers les vastes étendues inexplorées est un sentier à découvrir. Demain nous appartient et l’idée de le partager avec elle est une intarissable source d’inspiration. Véronik… Cheers à nous, à nos enfants et à l’inconnu que nous franchirons ensemble. Je t’aime.
Bière:
Simple Malt – Vin d’orge Réserve
Brasseur:
Brasseurs illimités