- Réflexions
- 9 mai 2015
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Donner au suivant
Je suis de retour après une petite semaine de pause d’écriture. Ce n’est pas parce que les sujets me manquaient. Au contraire, les dernières semaines ont été riches en émotions et si j’en avais eu l’énergie, j’aurais eu de quoi écrire à tous les jours. Les choses se sont présentées comme si j’étais sur la plage, frappé par une série de vagues. Voici deux déferlantes des dernières semaines.
Première vague…
Il y a des fois où on ressent le besoin de se confier, de partager ce que l’on vit, ce qui nous fait mal ou nous tourmente. Ces moments d’ouverture ne sont pas fréquent chez moi, je m’ouvre peu. Des gens comme moi qui gardent tout en eux, il y en a beaucoup. Quand ces personnes s’ouvrent et se laissent aller, ce n’est pas rare qu’on y passe la nuit. Ces moments intenses, précieux, permettent de mieux connaître ces personnes qui nous entourent et qu’on aime. Ce ne sont pas des moments de faiblesse, ce sont au contraire des instants de force et de courage. Écouter la douleur des autres, partager, aimer et serrer fort, c’est émouvant mais ça fait du bien. Aux personnes qui se sentent concernées, merci de faire de ma demeure un lieu de réconfort, ma porte vous sera toujours grande ouverte.
Deuxième vague…
J’ai toujours été marqué, touché par le principe de « Donner au suivant ». Je me considère comme étant une bonne personne et j’essaie de faire des efforts à tous les jours pour aider mon prochain, pour être bon. Sans nécessairement poser de grands gestes, je pense faire ma part dans l’idée de donner au suivant. Au cours des dernières semaines, j’ai réalisé à quel point c’est vraiment plus facile de donner que de recevoir.
En effet… depuis une quinzaine de jours, ma blonde et moi avons vécus ce que c’est que d’être « le suivant ». Certaines personnes autour de nous ont fait preuve d’une grande, d’une très grande générosité à notre endroit. Tellement grande qu’on se demande si on mérite vraiment autant d’amour. Donner ça fait plaisir, mais recevoir est déstabilisant, surtout quand on ne s’en attend pas. Encore plus quand c’est gros, plus gros que ce que l’on pourrait offrir nous-mêmes. C’est désarmant, émouvant.
Je trouve difficile de recevoir et d’accepter un si grand cadeau sans tout comprendre. En même temps, je ne sais pas si j’ai vraiment besoin de tout comprendre. Lorsque c’est moi qui donne, je n’ai pas besoin que « le suivant » comprenne. Je veux qu’il accepte parce que ça me fait du bien et parce que ça me fait plaisir de donner. Merci à ceux qui font preuve de générosité envers ma petite famille, envers ma blonde, envers moi. Merci spécialement à cet ange qui nous offre du soleil, tu ne peux pas savoir combien ça tombe à point dans notre vie. C’est ta chaleur à toi qui nous réconforte, merci.
Chose certaine, je comprends mieux maintenant les visages émus qu’on voyait à toutes les semaines à la télé dans l’émission de Chantal Lacroix. Je n’ai jamais attendu que la boucle se boucle, je n’ai jamais eu d’attentes, je n’ai jamais espéré être le suivant. À la hauteur de ce que je peux offrir, je vais continuer de donner au suivant. Je vais continuer de donner parce que ça me fait du bien, parce que je suis comme ça. Mais aujourd’hui, j’ai la preuve qu’en semant le bien, on récolte le bien.
Cette semaine, je lève mon verre à ces anges qui donnent au suivant. Cheers!
Bière:
Dominus Vobiscum Triple
Brasseur:
Microbrasserie Charlevoix
Les nuits courtes laissent parfois effectivement des empreintes de réconfort de longues durées… Aussi, ce que tu as reçu d’un donneur au suivant te démontre aussi l’effet que tu as en communiquant et donnant, sans attendre de retour, des émotions et états d’être qui touchent plus que tu le penses des gens et qui enrichissent leur bien être.
Merci à toi et prend avec plaisir ce que le vie t’offre.
Merci Christian. Tu me fais du bien.