Je n’ai jamais été un grand fan de soccer, mais quand l’Impact joue en demi finale de la ligue des champions, c’est un événement qui me donne envie de chanter «Allez, Allez, Montréal!».

Depuis 2004, les occasions de faire vibrer le « Big O » sont moins nombreuses, mais quand notre équipe locale participe au plus important championnat de soccer d’Amérique (Amérique du Nord, Amérique Centrale et Caraïbes), on sait qu’on peut compter sur la bonne vieille structure de Taillibert pour rassembler les adeptes. C’était mercredi dernier, soirée de boys en ville!

Pour l’occasion, je quitte le bureau de bonne heure en direction du Stade. Les rues de la ville sont cahoteuses, il y a des trous partout, on dirait qu’une guerre civile fait rage dans les rue de Montréal. Je me stationne comme je peux en bordure de la rue Ontario sur un amoncellement de glace, vestige de la dernière tempête. Je marche dans un froid corridor de vent pour rejoindre deux maudits bons gars chez Monsieur Smith, un sympathique pub à quelques pas du Stade. On se réchauffe à l’IPA tout en se racontant des histoires. Des niaiseries de gars, bien entendu. Lentement mais surement la place se remplit de grappes de supporteurs de l’Impact.  Il y a du bleu partout, on sent l’enthousiasme. Après quelques pintes, on traverse la rue pour avaler une couple de cheeseburgers à 1.59$ à la Pataterie du coin.  C’est le ventre plein et les yeux brillants qu’on remonte la côte vers la plus haute tour inclinée du monde. De vert illuminée, elle s’est faite toute belle pour la St-Patrick.

On arrive au stade juste à temps pour la mise au jeu, plus de 33 000 fans sont entassés dans les gradins et les chants d’encouragements sont déjà commencés. Nos places sont à l’extrémité du terrain derrière la zone des buts, tout juste à côté des « Ultras », les bruyants partisans de l’équipe. Le match démarre en trombe et notre équipe prends rapidement les devants 2-0, c’est l’euphorie. Je lève les yeux pour apprécier le stade de l’intérieur, je suis toujours impressionné par sa vastitude et par son architecture, comme un enfant.

Partout autour de nous, il y a des drapeaux, des banderoles, des foulards et des chandails à l’effigie du club. Tout le monde est debout, on suit la cadence d’un fan qui guide nos chants dans un porte-voix… ça crie et ça chante, l’ambiance est complètement folle. En regardant la foule de plus près, je remarque la diversité des individus. Ça parle toutes les langues, il y a des hommes et des femmes de toutes les communautés culturelles, il y a des jeunes et des moins jeunes. Malgré ces différences, il y a quelque chose qui unis tout ce beau monde là… le sport. On est tous là pour la même raison, encourager notre équipe dans sa quête vers la victoire.

À la mi-temps, on réalise qu’on est restés debout toute la première demie, on a même pas testé nos bancs jaunes. La deuxième demie est toute aussi bruyante et notre équipe domine son adversaire qui a peine à toucher au ballon. La partie se termine par un blanchissage et notre équipe quitte le terrain sous les encouragements de la foule, les rubans qui volent partout et la boucane des fumigènes lancés par les Ultras. On ne s’est toujours pas assis.

À la sortie du stade, on sent toujours la fébrilité chez les partisans. Les chants se poursuivent et tout le monde espère que l’équipe gagnera le match suivant pour passer en finale du championnat. En descendant la côte pour retourner à l’auto, je me retourne pour jeter un dernier coup d’œil à la tour du stade, un peu comme si je lui disais « à la prochaine! ». De retour sur la rue Ontario, une dernière accolade avec mes chums, notre soirée se termine sur les élans de la victoire de notre club et on se jure de répéter l’expérience.  Merci les gars!

Je peux dire que mon intérêt pour le soccer est récent, mais il grandit rapidement. Je comprends mieux la frénésie que les amateurs de ce sport décrivent, elle est définitivement enivrante, surtout lorsqu’on la vit en plein cœur de l’action. C’est un sport rassembleur et qui n’a pas de frontière.

Cheers chers partisans! Allez, Allez Montréal!

Bière:
Lumber Jack – Gros Mollet

Brasseur:
Microbrasserie du Lac St-Jean