R… pour Retrouvailles!

Aujourd’hui, je laisse de côté la poésie et les réflexions profondes pour vous raconter mon weekend de la semaine dernière. Pourquoi je considère que ma fin de semaine est digne d’un article sur mon blogue? Eh bien parce qu’elle en était une de retrouvailles. Des retrouvailles en famille, rendez-vous avec l’histoire… sourires et souvenirs retrouvés.

J’ai rencontré ma blonde en 1990, ça fait près de 25 ans. À mon premier Noël avec elle, je passais déjà un petit séjour dans la belle-famille au chalet de Tante Lolyne, petit havre de paix sur le bord d’un lac à Saint-Côme, au cœur de Lanaudière. C’était ma première incursion dans une tradition déjà vieille où pendant le temps des fêtes, le petit chalet familial prenait pour quelques jours l’allure d’une auberge réconfortante ouverte à toute la famille. À chaque année, les oncles, les tantes et la marmaille s’y retrouvaient pour festoyer devant les yeux éblouis et heureux de Pappy et Nanny, les grands-parents de cette belle gang de malades. Les tables raboutées avaient peine à suffire, on y prenait place coude à coude et la nourriture prenait tellement de place sur la table qu’il manquait d’espace pour les ustensiles. Pappy à un bout, Nanny à l’autre, nous étions biens, heureux, paisibles, serrés et unis. Il faisait chaud et ça sentait bon. Outre les bonnes tablées, il y avait aussi les grandes marches en forêt et les folles glissades en crazy carpet direct dans la rue, avec un oncle en haut et une tante en bas de la côte pour surveiller les autos. La nuit venue, on se cordait sur le plancher pour dormir. Je me souviens d’une année en particulier où j’ai passé une nuit sous la table de la salle à manger tellement il y avait du monde partout. On était souvent 25 à 30 personnes, ça fait quand même pas mal de monde dans un chalet qui n’a qu’une seule salle de bain.

Je ne suis évidemment pas lié de sang, mais dès le premier moment j’ai été accueilli dans la famille comme un des leurs. Au fil des ans, j’ai vu plusieurs amoureux et amoureuses des cousins et cousines qui ont été tout aussi chaleureusement accueillis. Ça m’a d’ailleurs toujours impressionné de voir à quel point cette famille est accueillante, chaleureuse et tissée serrée. Avec le temps, c’est devenu un peu plus difficile de réunir tout le monde au même moment, si bien que la tradition a fait la pause depuis quelques années.

Par chance, la génération des cousins et des cousines étant toujours en contact, une idée de retrouvailles a fait son chemin. Il n’en fallait pas plus pour que tout le monde s’organise pour un party de cousins et de cousines au chalet chez Lolyne. Profitant d’un weekend sans la génération qui nous précède, cette fois-ci, c’était nous les « mononcles » et « matantes ». Au total, 17 adultes et 8 enfants. À notre arrivée, le chalet avait l’air plus petit qu’avant… sans doute parce que c’est nous qui avons grandit, nous qui ne sommes plus des enfants. Sur le mur extérieur, j’avais oublié l’écriteau qui m’avait fait sourire une première fois en 1990 « Camp partez-vous ». En ouvrant la porte, l’odeur du chalet et la chaleur du feu agissaient comme un flashback. Le tas de bottes et la série de manteaux accrochés aux crochets du portique sont signes que nous n’étions pas les premiers arrivés. À l’intérieur, les mêmes bibelots aux mêmes endroits, les murs de bois et les planchers qui ne sont pas au niveau; rien n’a changé. Les bagages n’étaient pas encore entrés que les enfants étaient à la découverte de tous les racoins. En moins d’une minute, ils nous faisaient des grimaces depuis la mezzanine. « Attention dans les marches les enfants! »… une consigne qui a due se faire entendre des milliers de fois dans ce chalet.

Le frigo est plein et les glacières se tiennent compagnie sur la galerie. On a de la bouffe, de la bière et du vin en quantité plus que suffisante pour le séjour.

Samedi après-midi, après un repas chaud accompagné d’une traditionnelle fesse de la boulangerie du village, c’est l’aventure glissade qui commençait. Après avoir habillé les enfants, on a enfilé nous aussi nos salopettes. On avait bien hâte de montrer à nos jeunes comment on s’approprie la rue du domaine pour dévaler les côtes à toute vitesse. En moins de deux, un feu de camp brûlait déjà dans un baril de métal au milieu du long stationnement, ça allait être un lieu de rassemblement pour toute la journée. Pendant que 3 « boys » armés de pelles s’affairaient à déconstruire le bordage de la rue pour nous faire une allée bien enneigée pour glisser, j’étais moi-même armé de mon appareil photo pour immortaliser les sourires et les glissades en crazy carpet. C’était complètement débile, on glissait à une vitesse folle. De vraies fusées. À plusieurs occasions, ce sont les autos stationnées ou les arbustes qui bordent le lac qui nous arrêtaient. Les enfants avaient du plaisir, les grands en avaient encore plus. Avec des éclaireurs en haut et en bas de la côte pour surveiller les voitures, on s’est remémoré les moments du passés tout en profitant de chaque instant. Quelques intrépides on même tenté des glissades directement dans le bois, entre les arbres. En alternant la bière et la carpette, on a glissé jusqu’à la tombée du jour.

Une fois rentrés, ça a pris 4 brassées de sécheuse pour faire sécher les habits de neige de tout le monde. Ça nous donnait un bon moment pour le souper, 2 grosses « pans » de super pâté chinois de luxe bien chaleureux. On a manqué de pain, mais on n’a pas manqué de vin par exemple. Grandes jasettes et rires à profusion, on avait placé une photo de Nanny au bout de la table avec un petit fond de vin dans un verre. Nous savions tous qu’elle et Pappy étaient quelques part avec nous, fiers de voir ce que nous sommes tous devenus, heureux de nous voir perpétrer la tradition familiale et pliés en deux à rire de nos niaiseries.

Après le repas, on a installé les enfants devant un film, il n’a fallu que 10 minutes pour qu’ils soient tous endormis, exténués de leur journée. Nous en avons profité pour enfiler nos habits de neige à nouveau afin d’aller se donner quelques frousses à glisser dans la nuit, au clair de lune. Un brin de causette au bord du feu entre 2 descentes, le temps s’est étiré de cette façon jusqu’aux petites heures. Aucun stress, je n’ai vu personne regarder l’heure tellement le temps était bon. On est rentrés en se trouvant un peu capotés, on a « reloadé » la sécheuse et le party s’est poursuivi en pyjama, tout comme les mononcles et matantes avaient habitude de le faire il y a quelques décennies. À mes dépends, j’ai appris qu’il était bien hasardeux de s’endormir le premier. Certains en ont profité pour faire des mauvais coups et me dessiner des lunettes pendant mon sommeil, c’était bien drôle. Quand on s’endort à 3h00 du matin, on manque aussi le « trip » de pizza qui a lieu à 4h00 du matin.

Au lever, le chalet avait l’air d’un camp de réfugiés, des corps étendus partout, dans les lits, sur les sofas et sur des matelas de sols. Certains sont même allés coucher dans la cave pas finie, où la température frôlait le point de congélation. Quand les enfants se sont levés et qu’ils ont commencé à courir partout, ça m’a rappelé les années ‘90 alors que les plus jeunes cousins et cousines enjambaient les sacs de couchage remplis d’adultes pour se rendre à la toilette. C’était pareil, mais c’était à notre tour de se recouvrir la tête sous les draps. Encore une fois, il fallait être patients et faire la file pour notre petit pipi matinal… la toilette ne fournissait pas. Après une grosse journée et une si petite nuit, quoi de mieux qu’un gros déjeuner à l’allure de cabane à sucre pour se remettre sur le piton. Miam!

C’était déjà dimanche et le séjour trop court se terminait. Après le déjeuner, tout le monde s’est entraidé pour le paquetage des voitures et chacun a mis du sien pour le ménage du chalet. Ce fut un séjour mémorable. On s’est dit « Bye » en se promettant de répéter l’expérience. J’y crois, j’y tiens. Le weekend nous a permis de nous remémorer de bons vieux souvenirs, mais le plus important, c’est qu’il nous a aussi permis d’en créer de nouveaux. J’espère aussi qu’il aura ouvert les yeux de nos bouts-de-choux sur les plaisirs de se retrouver en famille.

Lolyne, un immense merci pour le chalet, si tu savais à quel point ça nous a tous fait du bien. Pappy et Nanny, merci de m’avoir accueilli avec autant de sincérité et d’amour il y a de cela 25 ans, je me suis rapidement senti comme faisant partie de la famille. Aux « mononcles », « matantes », cousins et cousines, vous êtes importants pour le con que je suis et j’ai hâte à nos prochaines retrouvailles.

Cheers à vous gang de malades!


Bière:
R – Pilsner Audacieuse

Brasseur:
Brasseurs Illimités

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4 comments

  1. C’est à mon tour de vous dire merci de m’acceuillir en 2015… Tout comme toi Pat ton entrée en 1990 ce fût la mienne en 2015!! Ce fût plus qu’extraordinaire!!! Merci Lolyne!!! J’espère de tout coeur avoir la chance de donner à mon fils le premier petit Pilon l’opportunité de vivre ce que vous avez vécu pendant ces années de bonheur!!! Il a déjà eu cette année grace à vous la chance de participer à ce pur bonheur du haut de la fameuse mézanine avec ses cousines qu’il adore!!! Je vous aime beaucoup gang et merci de me faire vivre ces belles émotions!!! Merci Pat pour ce beau texte, je propose officiellement que cette belle histoire se retrouve encadré sur un des murs du chalet! Parmi les décos se retrouverait également vos souvenirs :) je t’aime mon beau-frère!!! Je m’occupe du cadre personnellement si les membres du groupe acceptent :)
    Gros bisou et cheers!!!!!
    Èvy la nouvelle de la gang :)

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