Récemment, j’ai eu l’occasion de faire une randonnée de raquette avec ma fille et ses camarades de classe. À un certain moment, ma fille se retrouve à la toute fin du groupe et elle me lance en panique « Vite papa, on est les derniers! ». Je saute sur l’opportunité pour lui enseigner ma vision de la responsabilité qui incombe à celui qui ferme la marche.

Je suis un amoureux de la nature qui a grand besoin de se retrouver et de se ressourcer dans le bois. Été comme hiver, je trouve énergisant et enivrant de parcourir ces sentiers qui s’ouvrent vers de nouvelles aventures. Sans prétention, je dois bien avoir foulé quelques milliers de kilomètres. Disons que j’ai des bottes de marche un peu usées. La grande majorité de ces kilomètres, je les ai passés bon dernier… et ça me plait.

Dans une randonnée, de courte ou de longue durée, chaque membre du groupe a un rôle bien particulier et tout le monde est important, comme dans une équipe. Le premier doit ouvrir le chemin et inspirer confiance sur les obstacles à franchir. Il doit donner le rythme, le bon, souvent celui du plus lent. Celui qui ouvre la marche doit savoir s’adapter et être à l’écoute de ceux qui suivent.

Peu importe combien de personnes composent le groupe, j’ai toujours pensé que la personne qui ferme la marche a elle aussi de grandes responsabilités. La personne qui ferme la marche est la seule du groupe qui a un visuel sur tout le monde. Elle doit être capable de distinguer si une personne a un malaise, ressent de la fatigue ou a besoin d’une pause. C’est souvent celle qui aura les bons mots d’encouragement lors des passages difficiles, elle supporte son équipe. Elle doit s’assurer que le meneur ne prend pas trop de distance et elle doit pouvoir lui dire de ralentir ou d’arrêter pour le bien de la troupe. En fermant la marche, le dernier doit se retourner régulièrement pour s’assurer que rien n’a été échappé et pour veiller à ce qu’aucun danger ne survienne par l’arrière. Pour moi, être le dernier de la file n’est pas synonyme de perdant. Au contraire, celui qui ferme la marche a un rôle important dans la quête vers la destination.

Après ce beau discours, ma fille me lance « Vite papa… on est en retard! ». Bon ben… faut croire qu’on va s’en reparler dans quelques années ma grande…

À tous les bons derniers… continuez !

Cheers!

Bière:
Hopera Trizo

Brasseur:
Microbrasserie Hopera