- Réflexions
- 9 janvier 2015
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Les dernières fois
Il y a un peu plus de 7 ans, j’étais loin de me douter que j’allais avoir une belle grande famille de 4 enfants. J’étais surtout très loin de me douter que j’allais vivre autant de petits moments de bonheur. Mes enfants me font vivre de nombreux instants magiques. Mais avec la petite dernière, je vis honnêtement un brin de nostalgie.
Il n’y a qu’une seule première fois à tout… l’enfant qui nait, son premier sourire, ses premiers pas, la première fois qu’on se fait appeler « papa », etc.. Être témoin des premières fois, c’est beau, c’est touchant, c’est magnifique. Ça fait vivre des émotions que seuls des parents peuvent comprendre.
Avec la dernière, je vis donc de la nostalgie parce qu’il n’y a plus seulement que des premières fois, il y a aussi tout un tas de « dernières fois ». Et ces dernières fois, je les appréhende un peu. Avec le temps qui file et les enfants qui grandissent, je sais que plusieurs petites choses vont me manquer. Avec les bébés, quand ils ne sont encore que des bouts de choux qui ne tiennent pas debout, on a le plaisir de les prendre, de les serrer contre soi et de leur donner à boire.
Lors du biberon du soir, l’ultime moment, c’est quand l’enfant, blotti dans nos bras, s’abandonne et s’endort. On voudrait que ce moment puisse durer pour l’éternité. Ma petite, je la regarde et je sais que bientôt, elle ne voudra plus s’endormir sur moi. Bientôt, elle sera une « grande » petite fille et je n’aurai plus le plaisir de vivre ces précieux instants de bonheur où le temps s’arrête, où plus rien n’existe. En la déposant dans son lit, je soupire et j’étire les secondes avec chaque soir la crainte que ce soit la « dernière fois ».
Alors que les premières fois de nos enfants nous font réaliser qu’ils grandissent et se réalisent, les dernières fois nous font au contraire prendre conscience d’une dure réalité : nos enfants ne seront plus jamais aussi petits.
Dans les souvenirs que l’on garde de nos enfants, on a tout plein de photos et de vidéos de leurs premiers pas, de leur première dent, leur premier jour d’école… Pour toutes les dernières fois, on doit s’en remettre à ce que nous enregistrons dans notre mémoire. On doit donc faire ce que l’on peut pour graver au plus profond de notre coeur ces instants de bonheur car ce sera la seule façon, dans nos vieux jours, de se les remémorer.
Les filles, papa vous aime.
Bière:
Faussbock Unkler bock
Brasseur:
Goudale
Wow!!! Très bien dit Pat!!! Bravo!!
Merci Èvy!