Auteur: n.m. Patrick Beaudoin
Con: n.m. Stupide, inepte. Qui manifeste un esprit lourd, pesant et qui manque de bon sens. (Petit Larousse)
Je suis né en 1974 de parents boomers heureux et libres. Je suis un parfait exemple de la génération X; c’est-à-dire un débrouillard qui s’exprime bien, qui compte dans sa tête, qui sait résoudre des problèmes par la réflexion et pour qui le travail mérite d’être bien fait. Je n’ai pas la prétention de tout savoir, que tout doit être gratuit dans la vie et que le monde me doit tout. Je suis de cette génération qui respecte autrui et pour qui le mot « merci » se dit encore avec sincérité. Je demande au lieu de prendre, j’écoute au lieu d’entendre et j’utilise encore un crayon pour écrire.
J’ai toujours eu une certaine aisance à communiquer, à m’exprimer. Surtout sur papier. J’ai par contre gardé longtemps mes écritures pour moi, cachées. J’ai un tiroir rempli de poésie, mais je tarde à les partager. Bien que je dise ne pas avoir d’attentes, c’est comme si la peur d’être le seul à trouver ça bon avait le dessus sur le désir et le besoin de partager. J’ai aussi peur qu’on me juge lorsque je dis que je suis un poète, comme si c’était une maladie ou un défaut. La peur me rends con!
Je suis également con parce que je suis naïf, parce que je pense que je suis drôle et parce que je dis souvent un paquet de niaiseries. Je suis con parce que je suis souvent maladroit dans ce que je fais, dans ce que je dis. Je suis un gars sérieux qui ne se prend pas trop au sérieux et j’aime rire des stupidités; j’aime prendre les choses avec légèreté. Je suis con parce que je réfléchis trop lorsque je devrais être spontané, parce que je ne réfléchis pas quand je devrais m’arrêter pour penser à mon affaire. Dans ma poésie, je suis con parce que je me fous de la rime et je me fous du piétage. J’accorde bien peu d’importance au nombre de strophes et au nombre de vers. Je garde les choses simples, j’écris comme ça vient, sans détour.
Depuis de nombreuses années, je rêve d’écrire un livre, je rêve de publier. Ce même rêve que caressent surement des centaines d’auteurs. Je veux avoir la chance, un jour, de tenir dans mes mains un livre dont je serai l’auteur, un vrai livre fait de papier. Comme un con, je continuerai à rêver jusqu’à ce que mon rêve se réalise. J’imagine que Gaston Miron lui-même a dû rêver un petit bout de temps avant ses premières publications.
Bien que j’aie toujours aimé lire de la poésie, je dois dire que j’ai toujours été davantage inspiré par les chanteurs québécois que par les poètes traditionnels. Parmi mes sources d’inspiration, je compte notamment Michel Rivard, Paul Piché, Gilles Vigneault, Félix Leclerc et tout particulièrement Richard Séguin. Ce qui m’interpelle chez ces artisans de la chanson, c’est leur façon d’aborder, de traiter et de livrer leur perception des petites choses du quotidien. Par dessus tout, j’apprécie leur immense respect des mots et leur intégrité envers la langue française.
Dans ce blogue, je vous propose ponctuellement des réflexions sur le quotidien, mon quotidien. Que ce soit sous forme de prose ou de poésie, j’aborde les choses simplement, sans prétention. Je n’ai même pas la prétention d’être un bon auteur ou un bon poète, mais chose certaine, j’écris parce que j’aime ça, parce que ça me fait du bien. J’accompagne également chaque publication d’une bière, pour mon bon plaisir. Pour moi, le processus de dégustation me permet de faire une pause dans une vie qui va vite. Je profite de cette pause pour marquer mon passage une lettre à la fois, souhaitant qu’un jour mes 4 filles puissent lire mon recueil et me chuchoter « Papa, tu n’était pas con! ».
Tchin et bonne lecture!
Patrick
Le Poète Con